LES ARTS DU CHEMIN
Chaque été nous accueillons des artistes en résidence pour qu’ils et elles réalisent une oeuvre pérenne ou éphémère à la croisée de l’Art Brut, de l’Art Contemporain et de l’Art Populaire. C’est ce qu’on appelle les ARTS DU CHEMIN.
L’oeuvre est laissée là où elle a été réalisée ou posée. Elle se dégrade au gré des intempéries. Certaines disparaissent à la première pluie, d’autres sont là depuis six ans et ne semblent pas prêtes de disparaitre. Fresques, sculptures, photographie, « installations », oeuvres végétales : au total une bonne cinquantaine d’oeuvres ont été réalisées ces six dernières années.
Cet été plusieurs artistes en exil réaliseront une oeuvre en pleine nature.
Reem Al Natsheh
Plasticienne palestinienne
Née en 1993 à Hébron en Palestine, Reem Al Natsheh est artiste plasticienne diplômée des beaux-arts de l’Université d’An-Najah (2018). Dans ses peintures, elle convoque les histoires de déplacement, de résistance et d’identité issues des contes populaires orientaux, renvoyant métaphoriquement à la réalité de son pays.
Pour les ARTS DU CHEMIN de LA NUIT DES OURS du 9 août, elle réalisera une peinture murale sur le parcours.
Somayeh Pakar
Artiste iranienne
Artiste iranienne diplômée de la Faculté des Arts de Zahedan et de l’IAU de Téhéran. Son travail s’appuie sur sa riche expérience dans diverses pratiques, notamment la photographie et l’ingénierie sonore. Ses méthodes artistiques singulières créent une histoire visuelle qui transcende les frontières géographiques, se connectant aux récits et à la vie de femmes des quatre coins du monde.
Pour les ARTS DU CHEMIN de LA NUIT DES OURS du 9 août, elle réalisera une peinture murale sur le parcours. Elle propose un ATELIER ouvert au public.
Andy Parkin
Sculpteur anglais
Andy est né dans le nord de l’Angleterre. C’est là qu’il commence à peindre, dès l’enfance, avant de découvrir l’escalade à 14 ans, au Peak Discrict et ses grandes étendues sauvages, faites de plateaux rocheux et de falaises de grès.
Adulte et suite à un accident grave en montagne, Andy hospitalisé peint de nouveau. D’abord pour occuper les longues journées d’inactivité, puis, comme pour la montagne, un besoin d’aller au bout. Sa première exposition à la Maison de la montagne de Chamonix date de 1986.
La « récupération » est l’élément essentiel de son art.
Andy a soutenu la première NUIT DES OURS en 2019 en réalisant un Minotaure pour les ARTS DU CHEMIN. Puis un bouquetin géant en 2022. Il participe pour la quatrième fois cet été 2024.
Kim Dosoung
Réfugié coréen travaillant la notion de frontière
Né à Séoul (Corée du Sud), il vit en France depuis plusieurs années et s’est formé à l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence (DNAP), puis à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (DNSEP). Ayant obtenu en 2020 le statut de réfugié, il travaille depuis plus d’un an sur un projet intitulé « D’ici à ici » qui rend sensible et tangible la notion de frontière sur un territoire géographique et historique donné, par de micro-événements performatifs ou filmiques.
Pour LA NUIT EN PLEIN JOUR du 12 août, il balisera le parcours de galets « tamponnés » de leur géo-localisation.
Le jardin de Gaza
Par Anna Canal citoyenne du Monde
Le déluge de bombes sur Gaza ne détruit pas que les immeubles et les biens. Il anéantit aussi le vivant. Effacement méthodique et lent d’un territoire et de son peuple millénaire.
La résistance a de multiples visages.
Ainsi, nous qui vivons dans un environnement réputé magnifique accueillons quelques « graines de Gaza », mots et reliques minuscules mais bien vivant(e)s.
Cornelia Koller
Artiste/psychiatre suisse
Chaque été Cornelia Koller réalise une oeuvre inédite pour LES ARTS DU CHEMIN. Elle prend sa décision quelques jours avant le début de LA NUIT DES OURS. C’est toujours une oeuvre intégrée, à la limite de la visibilité.
Renaud Behar
Artiste autodidacte et nomade
Né à Paris en 1973, Renaud Behar aime voyager dans son van, de Berlin à Lisbonne, d’Ibiza à Chamonix. En 2010, participant à une cérémonie chamanique d’ayahuasca (décoction préparée à partir d’une liane par les peuples du bassin occidental de l’Amazonie), il découvre le monde spirituel des plantes, qui lui inspire une expression graphique d’arbres et de végétaux à l’encre noire. A partir de 2020, un travail de déstructuration le mène vers l’abstraction dont cette exposition de 5 peintures de sa série BERLIN 2024 témoigne.
Renaud Filippelli
Sculptures sur bois & aménagements
Initiateur du projet des ARTS DU CHEMIN, Renaud souhaitait sortir les œuvres d’art des musées afin de créer des sentiers ludiques et sans prétention, sur lesquels les enfants courraient d’une œuvre à l’autre, tantôt celles d’artistes reconnus, tantôt celles de parfaits inconnus.
Enfant de Vallorcine, Renaud revendique surtout ne pas être artiste… ce qui ne l’empêche pas de « faire ».
Nombre de ses réalisations décorent les chemins de La Poya : l’octogone du chant des possibles (réalisé avec les copains), le temple des enfants, la forêt de tikis (les visages qui font peur) ou encore la forêt de totems (réalisée avec Kevin Churoux).
Pour lui, une œuvre ou implantation doit s’intégrer dans son environnement et continuer à vivre au delà de LA NUIT DES OURS, en harmonie avec le lieu.